Sichuan tibétain et éveloppement durable (1/2/2009)
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Sichuan tibétain et éveloppement durable (1/2/2009)
La petite ballade que je vous propose ici se situe juste à l'est du village tibétain de Kalonggou, dans le nord du Sichuan, aux coordonnées UTM 48S341000 3567000.
C'est une promenade de 4 heures débutant à 2900 m d'altitude pour arriver à 3800 m.
Elle suit un chemin de bois qui remonte le long d'un phénomène géologique et écologique superbe et intéressant. Il s'agit d'une succession de gours, terrasses et cascades de travertin traversant une forêt primaire de haute altitude. Il s'établit alors une série de phénomènes fascinants où l'eau, la glace, la forêt, la calcite, les mousses et les vers s'affrontent et s'allient en un équilibre très bien préservé.
Ce site, a vocation touristique évidente, n'a jamais reçu plus de 10 000 visiteurs par an, à cause de son éloignement : Nous sommes un peu au sud du point triple entre le Sichuan, le Qinhai et le Gansu, sur le conté de Heishui, presque exclusivement peuplé par la minorité ethnique tibétaine.
En 2008, le séisme du Sichuan a interrompu cette maigre activité touristique et il n'est pas certain qu'elle reprenne rapidement en 2009.
Le chemin de bois a été construit en 1993, afin ce rendre la marche agréable et surtout d'éviter que les visiteurs ne piétinent le précieux éco-système qui se développe. Ce principe simple semble bien fonctionner. Il a été financé par le gouvernement et bénéficie aux habitants de la région qui ont pour beaucoup transformé leurs maisons en gîte. En effet, la saison d'accueil des touriste est courte. D'autre part, mêmes quelques nuitées vendues dans l'années sont une rescousse considérable comparée aux possibilités locale de générer un revenu.
La principale autre ressource est l'élevage. Cette compétence est aussi mise à disposition du tourisme car des petits chevaux peuvent aider les marcheurs de faible niveau à gagner une bonne partie du dénivelé par un itinéraire latéral.
Kalonggou est donc un exemple de tentative gouvernementale de générer un développement local durable.
C'est une promenade de 4 heures débutant à 2900 m d'altitude pour arriver à 3800 m.
Elle suit un chemin de bois qui remonte le long d'un phénomène géologique et écologique superbe et intéressant. Il s'agit d'une succession de gours, terrasses et cascades de travertin traversant une forêt primaire de haute altitude. Il s'établit alors une série de phénomènes fascinants où l'eau, la glace, la forêt, la calcite, les mousses et les vers s'affrontent et s'allient en un équilibre très bien préservé.
Ce site, a vocation touristique évidente, n'a jamais reçu plus de 10 000 visiteurs par an, à cause de son éloignement : Nous sommes un peu au sud du point triple entre le Sichuan, le Qinhai et le Gansu, sur le conté de Heishui, presque exclusivement peuplé par la minorité ethnique tibétaine.
En 2008, le séisme du Sichuan a interrompu cette maigre activité touristique et il n'est pas certain qu'elle reprenne rapidement en 2009.
Le chemin de bois a été construit en 1993, afin ce rendre la marche agréable et surtout d'éviter que les visiteurs ne piétinent le précieux éco-système qui se développe. Ce principe simple semble bien fonctionner. Il a été financé par le gouvernement et bénéficie aux habitants de la région qui ont pour beaucoup transformé leurs maisons en gîte. En effet, la saison d'accueil des touriste est courte. D'autre part, mêmes quelques nuitées vendues dans l'années sont une rescousse considérable comparée aux possibilités locale de générer un revenu.
La principale autre ressource est l'élevage. Cette compétence est aussi mise à disposition du tourisme car des petits chevaux peuvent aider les marcheurs de faible niveau à gagner une bonne partie du dénivelé par un itinéraire latéral.
Kalonggou est donc un exemple de tentative gouvernementale de générer un développement local durable.
Dernière édition par Admin le Dim 15 Fév - 16:33, édité 3 fois
Ballade sur les cascades de tuf
C'est au bout de cette route caillouteuse que débute la promenade qui nous amènera au pied du massif calcaire que l'on aperçois en arrière-plan.
Le chemin de bois commence à se dégrader, mais c'est un moyen extrèmement sympatique et efficace pour traverser cette vallée accidentée et souvent occupée dans toute sa largeur par un ruisseau, des marais ou les fameuses cascades de travertin.
En hiver, la glace ainsi que les cycles de gel et dégel du sol enrichissent encore l'originalité du paysage.
Ici, le tuf (ou travertin), est recouvert de mousse.
L'eau forme parfois de grands gours. Lorsqu'ils sont alimentés, ils résistent au gel. Les lichen sont omniprésents.
Les vers de vase sont une des originalité de l'écosystème.
Ici, le sol marécageux a gonflé sous l'effet du gel.
Là, les gours temporairement non alimentés ont gelé, puis se sont assèchés et la glace s'est effondrée.
Il parait que plusieurs centaines d'espèces de mousses différentes ont été identifiées dans cette forêt.
La coulée de travertin semble tuer les arbres. On approche du massif calcaire.
Nous sommes ici au point le plus haut où les gours sont actifs. L'eau semble tiède tellement l'air est vif. Comme c'est souvent le cas, cette cascade de travertin a sans doute une origine hydrothermale.
Le chemin de bois commence à se dégrader, mais c'est un moyen extrèmement sympatique et efficace pour traverser cette vallée accidentée et souvent occupée dans toute sa largeur par un ruisseau, des marais ou les fameuses cascades de travertin.
En hiver, la glace ainsi que les cycles de gel et dégel du sol enrichissent encore l'originalité du paysage.
Ici, le tuf (ou travertin), est recouvert de mousse.
L'eau forme parfois de grands gours. Lorsqu'ils sont alimentés, ils résistent au gel. Les lichen sont omniprésents.
Les vers de vase sont une des originalité de l'écosystème.
Ici, le sol marécageux a gonflé sous l'effet du gel.
Là, les gours temporairement non alimentés ont gelé, puis se sont assèchés et la glace s'est effondrée.
Il parait que plusieurs centaines d'espèces de mousses différentes ont été identifiées dans cette forêt.
La coulée de travertin semble tuer les arbres. On approche du massif calcaire.
Nous sommes ici au point le plus haut où les gours sont actifs. L'eau semble tiède tellement l'air est vif. Comme c'est souvent le cas, cette cascade de travertin a sans doute une origine hydrothermale.
Dernière édition par Admin le Dim 8 Fév - 18:55, édité 1 fois
Ballade sur les cascades de tuf
Plus haut, on retrouve quelques travertins asséchés, puis viennent les falaises calcaires montant jusqu'à une altitude de 4000m où se trouverait une forêt de pierre. Le point le plus haut atteint est à environ 3800 m.
En redescendant, dans la cascade de tufs asséchés se trouve une petite grotte dont un pilier est en fait un ancien troc d'arbre enrobé de travertin.
Revenu au point haut des gours actifs; je retrouve mes compagnons de voyage. Dans le plus grand plan d'eau, on voit des choses curieuses amenées par l'homme, dont des galets de granit décimétriques et cette urne.
Sur cette photo, on voit nettement les arbre dépérir là où s'étend le travertin.
Une superbe cascade de glace... ça fait partie des bonus pour le visiteur hivernal.
Une autre petite grotte dans le tuf abrite des offrandes à Guanyin, déesse de la miséricorde.
Le ciel ne se dégage qu'en cours de descente, c'est vrais qu'avec le ciel bleu, c'est plus joli !
Bouleau rouge et feuilles mortes flottantes.
En redescendant, dans la cascade de tufs asséchés se trouve une petite grotte dont un pilier est en fait un ancien troc d'arbre enrobé de travertin.
Revenu au point haut des gours actifs; je retrouve mes compagnons de voyage. Dans le plus grand plan d'eau, on voit des choses curieuses amenées par l'homme, dont des galets de granit décimétriques et cette urne.
Sur cette photo, on voit nettement les arbre dépérir là où s'étend le travertin.
Une superbe cascade de glace... ça fait partie des bonus pour le visiteur hivernal.
Une autre petite grotte dans le tuf abrite des offrandes à Guanyin, déesse de la miséricorde.
Le ciel ne se dégage qu'en cours de descente, c'est vrais qu'avec le ciel bleu, c'est plus joli !
Bouleau rouge et feuilles mortes flottantes.
Re: Sichuan tibétain et éveloppement durable (1/2/2009)
Remarque : pour ceux qui sont intéressés pour visiter ce site mais qui craindraient l'altitude, il est possible (en saison seulement) de se faire amener presque en haut avec des petits chevaux et de faire la ballade en descendant...
Remarque pour ceux qui craigent l'altitude
Ceux qui sont intéressés pour visiter ce site mais qui craindraient l'altitude, il est possible (en saison seulement) de se faire amener presque en haut avec des petits chevaux et de faire la ballade en descendant...
balade en Sichuan
Serait-ce à la vue du spectacle de ces écorces de bouleau rouge se déroulant au vent de l'hiver que naquit la coutume des bannières de bienvenue au seuil des maisons ?
pascale- Messages : 7
Date d'inscription : 14/05/2008
Qui sait ?
Les banderoles et drapeaux colorés seraient autant de prières confiés aux bons soins du vent. Elles sont d'ailleurs souvent imprimées d'un texte en tibétain.
Je ne sais pas si la tradition a été inspirée par l'écorce du bouleau. Mais il est à peu près certain au cours des ages que plus d'un tibétain a imaginé que l'arbre priait lui aussi.
Je ne sais pas si la tradition a été inspirée par l'écorce du bouleau. Mais il est à peu près certain au cours des ages que plus d'un tibétain a imaginé que l'arbre priait lui aussi.
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